Du 4 janvier au 4 février 2015, exposition d'une vingtaine de travaux dans le très sympathique restau LA BRICOLE, 52 rue Leibniz dans le 18e arrondissement (métro Guy Môquet)
L'image photographique, à l'origine d'une figure sensée être créatrice de sens, saisit un instant du réel dans l'illusion d'une immobilité. Or, de ce réel comme mutilé, des forces sont peut-être encore à l'oeuvre et l'image saisie en garde les traces, que le geste de "peindre sur" cherche à faire émerger de la figure, au dessus d'elle, mais aussi avec elle, au risque de sa dé-figuration.
Ces forces sont peut-être uniquement dans l'imaginaire de celui qui a regardé la photo. Elles seront aussi, plus tard, dans ceux de certains de ses spectateurs. Elles s'affirment si leur maillage parvient à s'articuler, en tant que lignes de soutènement d'une nouvelle figure, comme le double d'un réel qui semblait figé à jamais, et à qui elles restituent dans une étrange nostalgie le mouvement, le chaos, la couleur,... la vie.
Ces images peuvent ensuite devenir d’autres « photographies », après avoir été scannées, agrandies par un tirage d’art, dans une forme de translation à l’origine d’un nouveau mode de production de figures, traces contradictoires d’un réel absolument imaginaire après avoir été traversé par un geste re-créateur.
Ainsi, de ces images captées dans les rues parisiennes ou lors de séjours en Russie ou en Angleterre, voire de photographies trouvées en brocante ou confiée par un ami photographe, il émerge quelque chose de plus, empruntant le matériau pictural pour ouvrir ces figures vers une forme d'infinité qu'elles portent en elle, et qu'elles bercent silencieusement sur le fini de notre perception.
Les travaux sont en vente selon la tarification suivante :
petits formats : 40 euros
formats moyens : 60 euros
grands formats : 80 euros
